Martine fait le Paris-Dakar (livre)


Moi quand j’étais petite je lisais Martine au camping, Martine petite maman, Martine ballerine, et même Martine fée du logis…
Et pourtant, alors que j’avais 4 ans, la vraie Martine, the real one, the best Martine, s’élançait dans le premier Paris-Dakar !
C’était en 1979. Elle s’appelle Martine de Cortanze.
Presque 40 ans après son exploit, je découvre cette femme extraordinaire et son incroyable aventure. Son livre, « une fille dans le désert »,  je l’ai dévoré en quelques heures. J’ai adoré.

Martine, j’ai aimé ta spontanéité et ta passion soudaine, sincère pour le tout terrain alors que tu n’es que spectatrice lors d’une course d’enduro et que tu vois un crossman s’arrêter pour pointer devant toi lors d’une course.
« il arrive avec un grand coup de dérapage….il piaffe d’impatience, son regard le dit. Il a gardé dans les yeux l’expression tendue de l’effort ..Ce visage marqué par la fatigue mais où la volonté et la détermination se lisent si bien, me donne subitement envie d’aller voir à mon tour si je n’ai pas quelques limites à aller chercher par là. »

Et comment tu l’as fait !
De Paris à Dakar, tu racontes avec humour et moult détails techniques, comment tu  vis (survis?) à chaque étape. Des ornières, au fech-fech, aux passages de gués, notre Martine passe TOUT.
Avec tellement de courage, de lucidité, de culot, de tactique, Martine, tu fais ta course. Et tu cours en tête Martine !
Bien sûr, parfois tu t’envoles dans les arbustes, enterres ta moto, atterries limite sur un chameau, aides tes copains de course mais surtout tu te relèves à chaque fois….même au dessus de 30 mètres de vide !
Dans sa combinaison de cuir qui te brûle, te teint les jambes, tu braves le vent des sables et ces maux de reins qui te malmènent. Diable…quelle athlète !

Alors pour passer le temps, pour surpasser les éléments, tu t’inventes des histoires. Au guidon de ton monocylindre, en plein désert, tu ‘imagines à Tahiti ou bien en Normandie. Tu transposes l’enfer des kilomètres à des trajets que tu  connais par cœur…ou dont tu rêves. « Il faut bien certain temps à l’esprit pour attraper un rythme de pensée tel que l’idée fixe, en l’occurrence, les kilomètres passés, présents et à venir ne reviennent pas trop souvent. J’ai beau essayé de ne pas regarder les panneaux, rien à faire… »

Et puis Martine, tu as ta petite botte secrète, un petit vanity case, que tu retrouves parfois lors d’une  étape, même si lui aussi subit la dureté du  voyage.
Te voilà toute crasseuse après chaque étape à essayer de rester féminine. Une jupe par ci, un coup de rimmel par là..Martine, tu restes, tant que tu le peux, une femme jusqu’au bout des cale-pieds.
Douée, intelligente, jolie…Tu t’ en fiches des machos qui veulent absolument te doubler et qui trouvent des excuses quand ils n’y arrivent  pas. 

« Je n’ai aucune envie d’attaquer les hommes et encore moins de les battre car je serais trop triste de ne pouvoir les admirer dans l’effort, j’aimerais juste bien me mesurer à moi-même et voir si je réussirai à aller jusqu’au bout de mes ambitions ». 

Et quelle ambition  !

Martine Cortanze,  numéro 41, tu arriveras à Dakar.
– 19 ème au classement général.
– 11 ème au classement moto.
– 1ère au classement féminin.

« Je me revois à la maison, à genoux sur le tapis du salon en train de tracer l’itinéraire du rallye sur la carte étalée devant moi. Minuscule microbe à l’échelle du trait de crayon feutre, je parcours en ce moment cette longue ligne noire que j’ai dessiné et qui maintenant est jalonnée de souvenirs ».

Punaise, Martine, que j’aimerais avoir tes souvenirs ma belle !
Je suis complètement admirative, une femme qui combine avec intelligence et humour ta passion de la moto.  Et quel courage, quelle endurance, quelle vivacité, quelle vie ! BRAVO.
Merci 1000 fois pour avoir partagé ton aventure !

Une fille dans le désert : le rallye Paris-Dakar.

Martine De Cortanze
Edité par Solar (1979)

A trouver d’occasion ! 

♥♥♥

 

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