Browsing Author Sophie
Cafe racer festival 2017
Flat Track: Go fast & turn left !


Ce week-end, j’ai décidé de tracer au Cafe Racer Festival 5 – Officiel qui se déroulait, as usual, au défoncé mais non moins mythique autodrome de Montlhery.
C’est joli le mot autodrome et c’est très joli ce que j’y ai vu là-bas.
Dans le désordre, des belles motos (ou pas), des stands déjà-vu (ou pas), plein de retrouvailles, bisous bisous les amis, et surtout, surtout, surtout du Flat Track !
Alors désolée d’avance mais perso j’ai complètement focus dessus.
Voir ces motards comme des chiens fous tout excités s’affronter dans un dérapage continu vers la gauche et sans freins-avant est extrêmement réjouissant.
J’ai adoré ces courses et ce truc un peu edgy, dirty, crado, freaky…ouais et je kifferais trop trop en faire une fois et en revoir plein de fois…


Le tout terrain quand ça te démange…


Exactement 8 heures après être revenue de ma sortie tout terrain dans le Vexin, me voilà prise de grattouilles intenses..très intenses.
A 4h du mat, j’aurais pu me jeter nue sur un mur en crépi, passer mon ventre à la râpe et mon cou au papier de verre !
Je craque. SOS médecin débarque et paf ! 1 piqure d antihistaminique !
J’apprends que je me suis fait attaquer par des chenilles processionnaires ?
!!! Faut dire qu’on a bien roulé dans les sous-bois et qu’on a du en déranger quelques unes sur notre passage. 🙂
Jamais je n’avais pensé à ce type de risque en faisant du tout terrain…
Le bourbier du Vexin

Grosse sortie TT dans le Vexin (Ile-de-France) ce 9 juillet 2017.
Il avait prévenu le bougre d’Adrien. C’était pas une sortie pour les débutants.
okay, mec !
Mais, suis-je débutante ? Comment le savoir ? Ben y aller…!
Fallait bien que je fête mes 5 mois d’acquisition de ma super Honda 250 et mes 5 mois de TT.




ça a commencé diablement fort ! C’est quoi ces fucking mares (étangs ? mer ?) de boue partout ? Sérieux, y a pas eu la canicule dans le Vexin? Visiblement non. Les bourbiers sont bien là…Et parfois ben, t’as pas le choix, faut y aller, DEDANS. J’ai donc pris mon premier bain. Joli. Les 30 premiers kilomètres furent particulièrement hard. Une fois de plus, je me suis dit que je m’étais mise dans un beau merdier. Et puis, en fait, après, ça a été. Des ornières piégeuses dans les herbes hautes, de la piste, des pierriers, des montées bien caillouteuses, des passages en sous-bois à finir aussi feuillu que les arbres, le tout en transpirant à grosse goute mais en kiffant grave à fond les gazzzz !!




Conclusion
1) ne pas de suite déménager dans le Lot, l’Auvergne ou les Pyrénées. Non, en Ile de France tu peux t’éclater en TT !
2) penser peut être néanmoins à déménager pour installer une pièce « lavoir » . Car là, heu, c’est une tranchée mon appart ! Et je lave où mon barda, now !!!!
3) Investir dans un camel bag, des sacoches étanches Enduristan, un pare pierre, un gps, un compte chez Elephant Bleu….et beaucoup de W40 !
4) Et puis, bien sûr, y retourner dès que possible pour toujours apprendre et progresser !
Pour connaître ma petite mésaventure suite à ma sortie…c’est ici !!!
Me & the Papa… le début du voyage.

Hey Papa ? Te souviens-tu? C’était en juin 2012. C’était ton rêve.
La route 66. Et jamais, au grand jamais, je n’aurais pu imaginer à quel point ton rêve allait changer ma vie. Pour ta fête, je reviens sur ce moment que nous avons partagé tous les deux et qui a bouleversé ma vie en y faisant entrer : la passion de la moto. Comment expliquer pourquoi ? Comment? Aussi soudainement j’ai su, là bas, que je posais la première borne kilométrique de ma nouvelle vie ? Flash-back. C’était précisément le 21 juin 2012.
Le décalaminage mental, vous connaissez ?
Ce jour là, j’allais pas fêter la musique avec mes potes mais un départ, avec toi, pour un bout de la route 66. Ah oui, t’étais drôlement heureux. Et moi ? Diable, je ne pensais qu’aux 2000 miles que mes fesses allaient subir en tant que passagère. La moto ? Je n’y avais jamais vraiment songé. Je l’aimais bien ta Harley. Sans plus. Et puis, à peine arrivés, nous avons pris la Road King et nous avons commencé à rouler. Patato Patato Patato. C’est là en quittant Las Vegas, en direction de Search light (quel nom !), j’ai vécu ce que j’appelle : mon DECALAMINAGE MENTAL.
Il y eut 3 étapes.
Japan ride, 1 fille, 1 moto au japon

Le voyage de Sophihiro…
Le voyage de Chihiro est le plus grand succès de l’histoire du cinéma japonais avec 23 millions de spectateurs au Japon. Le dessin animé de Miazaki raconte l’histoire d’une petite fille qui alors qu’elle se rend avec sa famille dans sa nouvelle maison, entre dans le monde des esprits.
Les esprits dont parlent Miazaki sont les « kamis » de la religion Shinto.
Forces ni bonnes ni mauvaises, les kamis sont invisibles dans le monde des vivants et pourtant ils habitent chaque élément du monde…
Au Japon, il existe ainsi des centaines de kamis : celui des vents (le kami kaze), celui des montagnes, des rizières, de la pluie, du soleil, des forêts, des mers, des feuilles, des cailloux….Aujourd’hui, si je peux dire que je les ai tous croisés, je suis persuadée d’avoir rencontré le Kami de la route. Oui, de Shikoku au Mont Fuji, de la mer du Japon au Pacifique, l’esprit de la route m’a accompagnée pour parcourir ces petits 2000kms toute seule au guidon de ma belle moto orange.
Yamamoto et y’a surtout des virolos….
Le Japon souffre d’une image hyper « mégapolisée ». Tokyo, Nintendo, Sony, les lolitas édulcorées, les salary men dépressifs…bref Lost in translation.
La réalité est pourtant à 1000 tatamis de cela. Le Japon est recouvert à plus de 70% de montagnes et de forêts denses. Seul un peu plus du cinquième du territoire est habitable expliquant ainsi la très forte concentration de la population près des littoraux. Les montagnes qui s’étendent du Nord au Sud sur près de 2000 km forment un terrain de jeu magnifique et grandiose pour les amateurs de sensations, de paysages magnifiques et de virolos à gogo.

Le Japon est un pays absolument fascinant, un pays fort et fragile, capable de se pâmer devant l’évanescence d’une fleur de cerisier comme de résister aux pires catastrophes. C’est aussi le pays des paradoxes et des étrangetés en tout genre. On peut fumer dans les bars et restaurants mais pas dans la rue.
Et si c’est le pays de la moto, c’est aussi une vraie tanné pour en louer une. Les Japonais ne parlant pas l’anglais, il est quasiment impossible de se procurer une moto car il est tout simplement impossible de comprendre les informations fournies. Heureusement, j’ai réussi après de longues recherches à trouver mon bonheur auprès d’un garage indépendant tenu par un Australien à côté du Mont Fuji.
Là, une magnifique moto m’y attendait : une Kawasaki W650 orange pétante. Une moto, bien différente de ma Harley certes, mais idéale pour mon gabarit, ultra maniable, robuste, assez puissante et pas trop lourde. Dès la mise en route du moteur et les premiers kilomètres, j’ai adoré cette bécane et je l’ai rebaptisée « Orange Mécanique ».



Conduire au Japon ?
Les Japonais roulent à gauche. Cela peut paraître déroutant au début, mais finalement ce n’est pas bien compliqué si on est concentré. Et il faut l’être car si nos amis nippons roulent majoritairement très très lentement, le gros bémol reste leur tendance à mettre leurs clignotants uniquement au moment où ils tournent. C’est inopiné, c’est surprenant et c’est très dangereux. Rajoutez à cela que la moyenne d’âge des conducteurs dans les campagnes doit approcher les 100 ans et vous comprendrez qu’il faut se méfier.



Quant aux panneaux, ils sont majoritairement en japonais et en écriture latine ce qui permet de reconnaître le nom des villes. En revanche une fois sur les petites routes, vous ne pouvez vous fier qu’à votre fond de carte gps qui ne traduit pas forcément les noms des villages….Il est donc absolument nécessaire de partir avec des cartes routières, qui sont uniquement en japonais !
Donc forcément, on se perd. Pour ma part, je me suis perdue des dizaines et des dizaines de fois. Comme dit Christophe Colomb, « on ne va jamais aussi loin que quand on ne sait pas où l’on va ». Alors, j’ai décoché toutes les options de mon gps : autoroutes, grands axes, routes payantes et j’ai pris la route, la mienne.
Into the wild à Shikoku…
Ma route m’a amenée à Shikoku, l’une des quatre grandes îles du Japon, connue des Japonais pour son pèlerinage des 88 temples et inconnue de la plupart des touristes.
Il faut dire que cette île volcanique a une topographie inhospitalière car composée uniquement de montagnes recouvertes de forêts impénétrables. La densité des arbres (bambous géants, pins centenaires) est à la fois ensorcelante et angoissante. L’île recèle ainsi l’une des régions les plus cachées du Japon autour de la Vallée d’Iya.
Rouler au cœur des gorges d’Oboke Koboke est tout simplement magique. Les petites routes serpentent le long des rivières et torrents à la couleur émeraude. La beauté des montagnes combinées aux gorges profondes est stupéfiante.







En effet, si l’asphalte est majoritairement bon, il faut néanmoins se méfier des routes de montagne qui peuvent sembler être des nationales mais qui deviennent soudainement des chemins forestiers sur plusieurs kilomètres. Branchages, pierres, feuillages et mousse rendent le sol parfois très glissant et franchement casse-gueule.

Les ours de Shikoku

Une mauvaise trajectoire dans un tournant et je me suis étalée de tout mon long au milieu d’un de ces petits chemins. Une fois dégagée de la moto, j’ai vite pris conscience que j’étais vraiment au milieu de nulle part. Depuis plus d’une heure que je roulais dans cette forêt, je n’avais croisé aucune âme. Les premières tentatives pour relever ma moto furent un échec. Que faire ? Attendre ? Partir à pied ? J’avais ma tente, 2 barres de céréales, un sifflet et mon opinel…Into the wild or not ?
Et soudain, je me suis rappelée le panneau croisé quelques kilomètres avant ma chute et qui représentait un ours. Je crois que c’est l’idée de croiser « Bouba le petit ourson » qui m’a donné la force ultime de relever ma bécane…
J’ai parcouru Shikoku du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Je me reposais de mes journées de roulage un peu trop rudes en retrouvant le plaisir de longer tout simplement le Pacifique et en goûtant au plaisir des Onsen, des bains d’eau de source volcaniques naturelles. Il y en a partout au Japon et les Japonais en raffolent. Après huit heures de route par jour en moyenne, il n’y a rien de plus agréable que de se plonger dans ces eaux qui avoisinent les 40 degrés, nu comme un verre au milieu de la nature. Une fois que vous avez saisi tous les rudiments de cet art (on se lave avant d’entrer dans les bains!), les Onsen deviennent vos meilleurs amis. Un délice revigorant quotidien pour reprendre de plus belle la route vers les Alpes japonaises.
Mont Fuji, mon amour…
Avec encore à l’esprit les sommets de l’Himalaya (mon précédent road trip), je me demandais bien ce qu’on pouvait trouver à cette montagne d’à peine 3376 mètres d’altitude et qui s’amuse à vous faire un strip tease permanent. Souvent couvert, très rarement découvert, le Mont Fuji joue en effet à cache-cache et des Japonais vous diront ne jamais l’avoir totalement aperçu.
J’ai décidé de camper dans un petit bois à face à lui pour avoir toutes les chances de l’entrevoir au petit matin. J’ai passé une nuit en mode Projet Blair Witch. Je ne sais ce qui a été le pire entre l’orage au-dessus de ma tête, les pluies torrentielles ou les bêtes qui rôdaient. Armée de mon sifflet et de mon opinel, je n’ai tout simplement pas fermé l’œil de la nuit.
Les joies du camping



Mais quel bonheur quand au petit matin j’ai ouvert les yeux. La tempête de la nuit avait balayé le moindre nuage à l’horizon et le Mont Fuji resplendissait de toute sa beauté. Serait-ce la perfection de ses courbes, ses proportions parfaites, ses neiges éternelles qui fascinent autant ? Je n’avais pas assez de mes yeux pour embrasser une telle beauté et je comprends que Hiroshige ait pu produire tant de vues du Mont Fuji. Rien que pour le plaisir de rouler au côté du Mont Fuji, mon voyage se justifiait. Ce fut l’une des plus belles récompenses au bout de ma route.

Définitivement, le Japon est un pays à visiter à moto. Certes, perdue dans mes montagnes, j’ai eu quelques appréhensions, mais quel bonheur de rouler seule !
De tracer ma route, de m’arrêter là où bon me semblait, de m’en prendre qu’à moi-même quand j’étais définitivement paumée.
Au final, je n’ai pris qu’un seul risque : celui de devenir accro à ce plaisir insatiable de rouler, de vivre et revivre encore cette sensation d’arracher ma liberté aux éléments, de respirer la nature par tous les pores, de ne faire qu’un avec le vent et de rencontrer l’Esprit de la route. Désormais, ce kami ne me quittera plus.
Dunkerque : Cap au nord !

La Paris-Dunkerque, tout comme le Paris-Dakar, ne part pas vraiment de Paris et n’arrive pas tout à fait à Dunkerque. Ca fait un point en commun et pour tout vous dire, c’est à peu près le seul.
A la Paris-Dunkerque, il n’y a pas de dune, ni de désert, il n’y a pas non plus de classement, ni même de podium et encore moins Adrien Van Bereven.
– « Ben alors, y a quoi Sophie ? «
– “Eh bien, y a 200 tintins trépignants. Des vrais et des faux amateurs, des vieux (brelons), des jeunes pimpantes bonnet 1200 et même des side-cars égarés depuis Moscou, tous joyeux et excités à l’idée de faire 700 km dans les chemins et surtout à mettre 3 jours pour l’accomplir. Voilà.”
– « Et puis, y a quoi ? »
– “‘Hé bien ensuite, c’est plat.” Oui, plat. Plat comme les œufs, comme Jane, comme le pays de Brel. Les Hauts de France, s’ils sont en haut sur la carte, sont en réalité très en bas comparés au niveau de la mer, ça plafonnerait à 98 mètres d’altitude en moyenne, du coup pour tenter les sauts de cabris dans les rocheuses, passes ton chemin et choisis plutôt la Cathare Trail.
– « Mais, pourquoi y aller alors ? »
Parce qu’on s’amuse bien dans les ornières… Un peu de boue, un peu de craie, un peu de reliefs dans les sous-bois…et puis surtout des ornières. Que ce soit sur le parcours extrême ou l’aventure, les petits chemins en sont bourrés.
Aïe aïe dans le pays d’la Houille. Ils ont été plus d’un à y laisser une cheville, un bout de carénage, un tibia, une clavicule. C’est que c’est traitre une ornière ! La PDK est idéale pour te faire comprendre que l’expression “sortir de l’ornière” (qui voudrait dire “sortir de la difficulté”) est une totale ineptie. C’est bien tout le contraire : l’ornière, si tu veux t’en sortir et bien surtout t’en sors pas ! Une fois que t’es dans ton ornière, tu y restes ! Tu t’y cales et peu importe si l’herbe commence à te chatouiller les aisselles, que celle d’à coté à l’air plus cool, que merde, t’aurais pas dû t’engager. Trop tard, ton ornière, c’est ta croix.
Parce que ça file droit et que c’est drôlement excitant ! Perso, je ne suis jamais allée aussi vite debout sur ma meule dans un chemin. Un vrai stage pour apprendre à jouer avec les vitesses en position verticale. Et puis ce crépitement de la caillasse qui chante sous tes roues, la poussière qui réduit la visibilité quand soudain, paf, apparait un pierrier à t’en déchausser les molaires…Oui, j’ai eu parfois très chaud en montant dans le Nord, mais quel régal !

Parce que c’est tout de même bien crevant. 700 km en 3 jours : fingers in the nose ? Pas si certaine. Moi qui pensais allumer un bbq tous les midis et ben walou. T’avales ta boîte de thon, puis tu ré-enfourches ton brêlon !Plus que la technicité des parcours, la vraie difficulté de la PDK réside, selon moi, dans le rythme des étapes, dans l’endurance et donc la vigilance constante que tu dois avoir.



Parce que c’est beau. Oui, c’est beau. Je les ai beaucoup aimés ces paysages à l’horizontale. “Avec des cathédrales pour uniques montagnes, et de noirs clochers comme mâts de cocagne” J’ose rajouter, mon cher Jacques (Brel), “et des éoliennes comme seules compagnes.” J’en ai jamais vu autant. Comme je n’avais jamais traversé autant de champs de colza. Diable, si t’aimes pas le jaune, fais vite demi-tour car c’est une mer safranée que tu traverses pendant 3 jours, de l’huile pour les frites, et surtout du baume pour le coeur


Et puis, j’ai souri à tous vous regarder, fendre les champs, rouler le nez au vent, tous crottés, comme des sales gosses, se redressant soudainement à la moindre caillasse, bien droit sur les cales pieds.
Au final, pas un seul instant, je n’ai pensé au Paris-Dakar.
Non. Droits face à l’horizon, tenant la barre, comme un guidon, naviguant à travers cet océan d’or, vous m’avez fait penser à des corsaires foulant les mers, capitaines aventuriers d’un jour pavoisant vers les hautes mers…(enfin ici les Hauts de France.).
Oyé oyé braves moussaillons à 2roues..Dunkerque en vue !



Big up à la team @Cocoricorando Paris-DunkerqueYann, Laurie et tous les autres qui gardent le cap de ce vaisseau amiral qu’est la PDK. Special thanks to Gilles pour m’avoir supportée et avoir porté tout mon barda, pour ses conserves, et ses photos qui ont autant la classe que celles que tu as quand tu conduis ton side-car dans les chemins, to Damien qui a autant d’humour que de talent au guidon de son AT, to Yves qui m’a fait re-aimé les ours…et à toutes celles et ceux qui souriaient derrière leurs masques boueux. Big up aussi Antoine qui m’a ouvert la voie du March Moto Madness et de la PDK…see you à la Cathare; brother ! Enfin, @Christian Cardin et à son projet incroyable de reconstruire le navire cathédrale de Jean Bart. Merci pour ton accueil, ta passion aussi grande que ton hospitalité. http://www.tourville.asso.fr/
Ils se reconnaîtront ! Et je leur avais promis de la poster ! Bisettes les gars !
L’écriture de ce petit texte s’est accompagnée notamment d’une bien jolie balade musicale avec mes potes Boby et Johnny,un titre qui tombe à point nommé, Girl From the North Country. 😉
Anna, ma route, la vraie.

Pourquoi partir ? Pourquoi cette démangeaison de l’inconnu ?
Il y a 2 ans pile poil, à cette heure, le 11 mai 2015, j’étais en train de rouler au Japon. Seule.
Tout là-bas, dans cet archipel qui me fascine tant, au cœur de ce Japon ancestral méconnu, j’avais décidé de m’offrir égoïstement pour mes 40 ans, mon plus beau cadeau : une moto, la route, l’horizon et moi-même.
Anna, mon amour, je pourrais te dire, ma chérie, que le voyage à moto, c’est comme un immense tour de toboggan, comme un bonbon qui te défrise les papilles, comme une Barbie à qui tu fais vivre des aventures extraordinaires, comme Pepa Pig qui aime se vautrer dans la boue, comme mes chansons qui te bercent, comme un dessin animé que tu bouffes de tout tes deux yeux bleus et que tu ne voudrais jamais qu’il se termine…
La moto, c’est un peu ça.
Et puis c’est ça aussi : arracher sa liberté aux éléments, humer le parfum du monde, ne faire qu’un avec le vent, être la courbe, devenir le paysage, retrouver l’élémen-terre, déployer un regard neuf, remettre le contact avec soi-même, prendre la route et mettre son âme en déroute…
La moto, c’est comme une respiration, Anna.
La route, c’est comme un appel d’air, mon amour.
Alors, ce soir, on soufflera mes bougies mais surtout on fera tourner ensemble le globe, juste pour te redire à quel point le monde est aussi beau qu’il est vaste, que tu y as ta place… et que rien n’est plus beau que de le parcourir à moto.
Le K du PDK


La première fois qu’on m’a parlé de la PDK, vous pensez bien que j’ai immédiatement pensé au Parti Démocratique du Kurdistan.
Du coup, ça a été un vrai soulagement de savoir que c’était simplement : le Paris-Dunkerque.
Enfin « Le » ou « La Paris-Dunkerque ».
Car sur ce point, j’vous avoue que ce n’est pas encore hyper clair.
Il y a un petit côté transgenre tout de même.
Entre LA balade rando de courtoisie à nos amis ch’tis et LE rallye.
Évidemment bien sûr, Le rallye du Paris-Dakar.
D’après Cocoricorando, l’équipe organisatrice, tout serait en effet parti du mythique rallye et l’envie d’en faire une version plus rigolote.
Après tout, à quelques lettres alphabétiques et quelques milliers de kilomètres près, pourquoi on s’emmerderait aussi.
Résultat, le PDK fait le plein et les places s’arrachent comme des pti’ pains ! Y a même une liste d’attente !!!!ARghhhhgh…..Faut dire, c’est drôlement excitant de faire 7l00 kilomètres de petits chemins pour rallier Dunkerque alors que c’est à 3 heures d’autoroute.
Un vrai itinéraire bis bien pensé pour offrir 3 jours de roulage en mode trail et 3 nuits de bivouac. oui ! oui !Me voilà donc embarquée dans l’aventure.
A priori, j’ai tout ce qu’il faut, la Honda, les bottes (enfin !), une tente, un sac de couchage et même un tapis de sol !! (NDLR : au Japon, je n’en avais pas et j’en ai bien bavé.) Pour le reste, et bien, je pense m’accoutrer comme pour mon trip dans l’Himalaya vue la superbe météo pourrie des derniers jours.
Et ça, c’est la méga classs à Dallas.
Nous devrions ainsi être 200 à partir (et j’espère autant à arriver !)
Pour des raisons de sécurité, nous roulerons par petit groupe de 5 engins environ. Perso, je pense aussi que ça fait moins “campagne néo-rétro napoléonienne ».
Sérieux, vous imaginez 200 gus pétaradants dans les bourbiers alors qu’un brouillard laiteux enveloppe la campagne anodine ???..….oups, je m’éloigne moi.
Bref.
Pour ma pomme, je squatterai un petit équipage super cool (enfin pour le moment, lol) puisqu’il sera constitué de Damien (et sa super Africa Twin); de Gilles et Thomas qui viennent avec leurs side-cars Ural, une première paraît-il pour le PDK.Deux ruskovs, deux nippones…. ça sonnerait pas un peu « le Paris-Kolkhoze » ou « la Paris-Kamikaz » tout ça ?
Ride in Peace Robert…


Il y a quelques jours, Robert M. Pirsig, âgé de 88 ans s’en est allé. Vous connaissez sûrement l’auteur du « Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes ». Vous l’avez peut-être lu ? Vous l’avez peut-être compris ?
Perso, quand j’avais lu « Motocyclette » sur la jaquette, je m’étais précipitée en me disant que ça allait être une lecture super méga cool. Le pitch ? Un mec, son fils, en bécane, à travers les states le tout saupoudré de bonnes ondes bien flex en mode ouvre tes chakras autant que les gaz. Sauf que Robert est obsédé par la qualité. Je ne parle pas de celle de son carburateur. Non, Robert est complètement toqué de la notion philosophique même de la Qualité.Sincèrement, j’avais embarqué son livre au Japon dans mon road trip en me disant que le soir, devant ma tente, seule, face à mon destin : « Toi Robert, mécano-philsophe, t’allais m’aider à y voir plus clair sur la vie, mon œuvre, tout ça. » Franchement, j’ai surtout bu un bon coup de saké…car j’ai rien pigé. Nenni. Quedal. Sorry Robert. C’est pas cool de ma part. Avec ta disparition, j’apprends que ton manuscrit a été refusé 121 fois par des éditeurs, score qui le fait entrer au « Guinness book records » !? Que personne ne voulait le traduire ! Et surtout, que t’as subi à 28 reprises des «électrodes d’annihilation artificielle». WTF ???!!! Tu m’étonnes que t’as voulu tracer en motocyclette pour comprendre la life. Allez, je promets pas de le lire en entier, mais c’est décidé, je vais en racheter un exemplaire et puis j’irai l’abandonner somewhere around the world, rien que pour te faire triper encore un peu. Ride in Peace Mister !
Ces bottes me bottent

These boots are made for…riding !
C’est bon, vous pouvez reprendre une activité normale, Sophie Sinatra a enfin trouvé celles avec qui elle allait pouvoir faire la paire : les TCX boots drifter waterproof = “Des bottes étanches pour vagabonder” !
J’adore l’idée mais surtout elles ont ce que je recherchais : renforts des malléoles, du tibia du talon et de la pointe du pied, le tout pas trop rigide et surtout dispo en 36 ! Le pied.
J’ai bien failli dormir avec.
hé !!! TCX Focus on Boots, if your looking for a muse !!