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March Moto Madness, ce n’est pas que pour les gonzesses.
Non ! C’est aussi pour les filles ! 🙂
La preuve avec cette bien belle nouvelle édition du March Moto Madness qui s’est déroulée ce week-end et qui a vu sa fréquentation féminine augmenter de, allez… 50%, avec j’dirais comme ça, à vue de masque crotté, pas loin de 10 filles sur une centaine de gaillards !
Ouep, les poules font définitivement leur entrée dans le poulailler de Cocoricorando et c’est tant mieux.
J’ai ainsi eu le plaisir de rencontrer Sonia et Axelle avec leurs superbes machines. Deux petites 125 aussi sympathiques que leurs propriétaires qui venaient mettre pour la première fois leurs pneus dans la terre. Bravo les filles, vous avez diablement bien assuré !
Et puis d’autres filles, avec qui je n’ai pas eu le temps de discuter car nous étions là pour rouler, n’est-ce pas ?
Et pour rouler, au March Moto Madness, il y a de quoi faire !
Pour le programme 2018, nos Ch’ti poulets de Cocoricorando ont, une fois encore, bien préparé les choses avec un accueil chaleureux, une organisation parfaite et surtout un terrain de jeu génial.
Tous les manèges, soit une dizaine, étaient ouverts à tout(e)s pour le plus grand plaisir des débutant(e)s comme des plus aguerri(e)s.
Je ne reviendrai pas sur les noms des différents espaces, qui du « gnome » au « serpent magique » en passant par les « lucioles » te font croire que tu es chez Walt Disney, mais tout simplement sur la diversité des terrains qui permet vraiment de s’éclater.
Comme l’an dernier, la plupart des circuits avaient été pensés avec deux catégories : une version extrême et une version aventure, plus simple, offrant ainsi la joie de se faire la main avant de jouer aux véritables casse-cous.
Ici des petites bosses, là des cailloux, ici un parcours au milieu des arbres, là encore des grosses grosses bosses et bien sûr The bourbier de son vrai nom « la vallée humide ».
Tu m’étonnes Simone, pour humide elle l’était la vallée !
Une vraie belle mare où ils ont été plus d’un à s’y planter tel un roseau.
Plouf. Plouf.
Sortez les cordes.
Perso, j’ai évité les grenouilles dans les bottes, ça gratte.
Cette année, petite nouveauté avec le mini-circuit de pit bike.
C’est drôlement rigolo ces petites motos, ça pétarade à 50 cm du sol et ça envoie tout de même du bois si t’oublies de démarrer en 3ème.
Tournicoti, tournicota, on a bien rigolé avec Laurie, deux vraies déesses au milieu des boudins… gonflables of course.
Si l’an dernier, grâce au March Moto Madness, j’avais eu le plaisir de découvrir JPG (et je ne parle pas du fichier photo ni de Jean Paul Gautier mais bien de Jean Pierre Goy), cette année ce fut David Frétigné en personne qui nous a fait l’honneur de sa présence. Trop chouette !!
Diable, quand je l’ai vu, j’ai repensé à mon stage de septembre effectué avec lui et là je me suis liquéfiée comme de la gelée, aussi nerveuse qu’un chat dans une pièce remplie de rocking-chairs.
Aie aie aie….La bonne position, le déhanchement… j’avais tout oublié.
Et oui, que voulez-vous les ami(e)s, mon corps a ses raisons que visiblement ma raison ignore. C’est un peu déprimant de se dire qu’il faut tout bien ré-apprendre mais finalement au fur et à mesure de la journée, je crois avoir retrouvé un peu les sensations à défaut du style et de la technique.
Pour ça, faudra repasser dans quelques mois.
Du coup, petite aparté, avec tout ça, je me demande si en 2019, nous n’aurons pas droit au super beau pilote Adrien Van Beveren, auquel cas, entre nous, mes chers poulets, je pense qu’il risque vraiment d’y avoir de la poulette au MMM. Bref, ne nous emballons pas, les filles.
Si je fus un peu rouillée dans la terre, je ne fus pas trop nulle en version escargot à l’épreuve de lenteur.
Malheureusement, « la » gastéropode blonde que je suis n’avait pas pigé qu’il y’avait un concours ! Si elle l’avait su, bourrique comme elle est, elle se serait entraînée pendant toute la matinée.
L’an prochain, j’arracherai la victoire !!
Au lieu de ça, je suis allée dans les chemins, tralali, tralala, en optant pour la petite balade de 30km.
Au March Moto Madness, il y a 3 balades au choix : 30, 50 ou 70 km et c’est bien cool. Armée pour la première fois d’un gps tripy (bien pratique ce truc et hyper facile à piger) j’ai joué à l’ouvreuse avec Sonia et Axelle dans les petites ornières et un chouette passage de gué.
Une fois encore, j’ai mis le style de côté pour privilégier, malgré moi, le côté ridicule en y allant bien franchement en mode tsunami et poussez-vous les batraciens, Sophie arrive !
Voilà, MMM ça pourrait vouloir dire Moi et ma Moto dans la Merde..et bien non…
En effet. Et je vous donne même mon avis : cet événement est vraiment l’idéal pour toutes celles et ceux qui souhaitent débuter en off-road ou tout simplement se remettre en selle avec la venue du printemps.
Un seul regret, n’avoir pu rester, pour raison perso, qu’une seule journée. 🙁
En effet, j’ai cru comprendre que le soir, la bonne ambiance était encore montée d’un cran avec un chouette bœuf musical entre motards mélomanes…
Une orchestration parfaite jusqu’au bout !
Petit clin d’oeil à mes consoeurs, pardon, confrères :
– Vincent Motarologue
– Braap
– Asphalt therapy
Plus d’infos sur les événements Cocoricorando : www.cocoricorando.fr
Cathare Trail, la foi du tout terrain.
Alors, Oyez, Oyez, bien vaigniez gentes damoiselles et damelots odir le petit fabliau de la Cathare Moto Trail.
Une rando tout terrain en pays Cathare ?
Avec mon vieux diplôme d’histoire médiévale qui ne m’a jamais vraiment servi, pouvais-je passer à côté de l’occasion unique d’aller rouler sur les chemins de l’Histoire de France, là où se déroula un des faits les plus marquants du moyen âge : l’hérésie Cathare ? Non ! Of course.
La conjonction « Moyen-âge + moto tout terrain » étant, avouez-le, assez unique.
Oui, ce week-end de fin septembre, si le vent chaud des forges de l’Histoire soufflait sur le pays Cathare, le vent chaud des moteurs dont celui de ma petite Honda 250 CRFL allait aussi souffler. Au programme, 3 jours de rando, 700 km environ de petits chemins dans les grands comtés de Carcassonne et dans ce décor de vestiges de forteresses, là même où se sont affrontés grands seigneurs et baronnies, là où s’allumèrent les bûchers des derniers Cathares. Tadaaaaaaaammmmmmm….!!! C’est parti pour la Cathare Moto Trail.
Mais, avant de commencer, je suis un peu obligée de vous plonger dans une petite faille spatio-temporelle introductive car le pays Cathare, et vous le savez probablement, ce n’est pas du tout que des châteaux, c’est avant tout une foi. Et oui, il y a un peu plus de huit siècles, des femmes et des hommes décidèrent de s’épanouir dans une foi différente. Une croyance basée sur la bible, sur l’opposition entre le bien et le mal, sur la non-violence et la pauvreté. Hélas, la croisade contre les Albigeois (nom donné aux Cathares) sonna leur glas et mis le sud de la France à feu et à sang. Ce fut plutôt moche. En 1244, le dernier bastion cathare, tomba aux mains des croisés avec quelques 200 « Parfaits » brûlés sur le bûcher. ok?
Alors, la Cathare Rando Trail avait-t-elle su engendrer un nouveau genre : le Cathare Motard ?
La réponse plus bas en s’appuyant sur les 4 préceptes « hérétiques » cathares, certes un peu revus et fabulés par mes soins et ponctués par quelques délicieux mots moyenâgeux pour briller dans vos dîners.
Précepte 1 : La Terre, c’est Lucifer.
Pour notre bon Cathare du XIème, les choses étaient ultra simples : Dieu est bon et le monde terrestre est l’œuvre du Diable. J’avoue qu’en choisissant le parcours extrême de la Cathare Moto Trail, je me suis vite demandée si le tracé n’était pas le fait de quelques diablotins de l’organisation Cocoricorando, à savoir de ceux qui auraient volontairement balancer des tonnes de cailloux sur les pistes. Des cailloux et encore des cailloux et toujours des cailloux ! Et vas-y que ça roule sous les pneus, que ça guigedouille (danse) sur la moto ! Un seul remède pour s’en sortir : ajuster parfaitement son filet de gaz et surtout charger ses cales-chausses !
Après de bonnes premières suées et quelques trouilles, les pistes s’enchaînèrent en direction des Montagnes noires, dernier contrefort du Massif Central. Magiques montagnes noires, là les forêts vous balancent au nez des senteurs de pins, d’hêtres, de bois fraichement coupé… Que ça fleure bon !
Un pur bonheur dans les narines,
de la terre dans les tétines,
et toujours la piste dans la rétine
pour éviter les ornières.
Oui, ils seront tout de même plusieurs à s’y faire bataculer (basculer)…
Voici ensuite les crêtes acérées du Minervois, les plaines aux oliviers et puis enfin les pistes bien rocailleuses de l’Alaric qui me régaleront pendant toute une journée. Les tracés du 3ème jour au cœur des majestueuses Corbières resteront mes préférés. Que de paysages changeants et de chemins incroyables : ici au milieu des buis et de la bruyère, là avec des pistes courant sur les crêtes, et puis là encore la traversée des célèbres vignobles des Corbières qui seront un régal visuel (à défaut d’être œnologique).
Enfin, le panorama grandiose sur les ultimes refuges Cathares, ces deux citadelles qui se confondent avec le ciel que sont Quéribus et Peyrepertuse. Stupéfiant. Pas étonnant que l’occitan dispose de tant de mots pour décrire cette géographie, pechs (pics), serras (montagnes), sarrats (sommets isolés), ventas farinas (terres ventées), pica-talen (terres ingrates) !
En conculusion, si pour nos vieux Cathares la Terre est l’enfer, alors pour un Cathare motard, elle est un vrai paradis.
Et moi, je veux bien me changer sur le champ en petit démon pour retourner rouler en « Occitanie ».
Précepte 2 : Vœu de pauvreté tu feras
Sans évoquer les quelques centaines d’écus dont il faut se délester si vous vous inscrivez à la Cathare, il faut admettre que la deuxième journée a viré à une sorte de travail mental de renoncement et d’ascèse psychologique vu la flotte qu’on s’est pris sur la tronche à s’en mouiller les os. A l’arrivée au camping, ce fut un étalage de défroques (vêtements) toutes dégoulinantes, de braies crottées (pantalons) là où il était encore possible de les y faire vaguement sécher. Quant aux tentes, et bien une chose était certaine ça allait bien puire la d’dans !
Fort heureusement avant de rejoindre nos couches (lit) humides, l’organisation Cocoricorando avait prévu de quoi nourrir sa horde de chevaliers casqués. Pour ça, sur l’ensemble du week-end, nous fûmes très loin du vœu de pauvreté, du carême et autre régime vegan de nos amis les anciens cathares. Là, ce fut plutôt ripailles et tripailles à gogo avec forcément THE Cassoulet.
Précepte 3 : la non-violence tu prôneras
Si notre ami Cathare n’aurait pas fait de mal à une mouche, le Cathare Motard lui les accueille franchement sur la bulle de sa bécane mais n’en reste pas moins ultra pacifique. La Cathare Moto Trail a en effet démontré que, dans un monde parfait, il était possible de partager les chemins entre randonneurs, chasseurs et motards.
En effet, cette nouvelle édition coïncidait peu ou prou avec l’ouverture de la chasse, notamment celle au sanglier. Du coup, ce ne fut pas un chasseur mais des dizaines et des dizaines de chasseurs tous revêtus de leurs beaux blousons fluos que nous croisâmes tout pétaradant de joie.
(Les chasseurs seraient 12 000 dans l’Aude pour 20 000 sangliers !). Pour ma part, même si je n’ai pas d’avis tranché sur la chasse, je dois avouer que j’ai plutôt savouré l’idée que nos petits coups de gaz intempestifs aient donné un peu de répit à nos amis les suidés.
Mais mortecouille (fichtre), pour rien au monde, je ne voudrais me faire charger par l’un de ces bestiaux !
Précepte 4 : ta foi (en le tout terrain) tu bâtiras
Sérieusement, aller construire de telles forteresses sur des pics si hauts ? Combien furent-ils à s’éreinter le corps et à en crever pour construire de telles citadelles ? Les châteaux du pays Cathare m’ont rappelé à quel point les hommes et les lieux furent et sont étroitement liés. J’ai toujours eu une profonde admiration pour ces femmes et ces hommes qui ont bouleversé les lois architecturales pour bâtir toujours (au) plus haut, comme pour toucher le ciel.
Alors, pour nous, simples troubadours motorisés des temps modernes, qu’en retenir ? Peut-être simplement que si la foi a pu (presque) surélever des montagnes, la foi/passion de la moto peut nous amener à les dépasser et surtout nous dépasser nous-mêmes.
Oui, sincèrement, cette Cathare Trail a confirmé une chose : que le tout terrain est une pratique de la moto qui mène au plus proche de la nature, de la terre, et surtout avec beaucoup de respect, de celles et ceux qui l’ont façonnée depuis des siècles…
Merci également à Pascal que je ne connaissais pas mais qui, faisant exactement le même programme que moi : Horizons Unlimited dans le Lot + Cathare Moto Trail dans l’Aude, a convoyé en remorque ma moto. On a bien rigolé !!! Merci encore.
https://www.youtube.com/watch?v=NXFasmutK4E
Post Scriptum :
Aux personnes qui seraient motard(e)+ historien(e) + médiéviste qui me liront :
1) Faîtes-vous connaître et montons un club
2) D’avance, pardonnez les quelques entorses historiques de ma part. Une hérésie, certes…mais on s’en fout car justement c’était le sujet.
Plus d’infos :
Cocoricorando
Egalement, à découvrir le blog d’Alexis, mister Braap
Crédit photo :
Cocoricorando & co !
extraBOLd’ORdinaire
A priori, en partant ce week-end au Bol d’or, je m’éloignais bien loin de mes envies d’ornières, ma frénésie de sable et autres désirs de caillasse.
Oui, en descendant 3 jours sur le circuit du Castelet, j’avais rendez-vous avec les lovers de la vitesse, les arracheurs de l’asphalte, les fanatiques du bitume, les amoureux de la piste …que même tu pourrais y repasser tes fringues tellement elle est lisse.
Alors, vous me direz : « Mais qu’est-ce que t’as été faire au Bol d’Or Sophie ? ».
En réalité, j’y suis allée pour bosser ! Ma mission ?
Soutenir le dispositif de l’Association Prévention Routière, association que j’ai eu le plaisir d’accompagner en conception-rédaction (my job) en créant leur dernière campagne #vivezmotard.
Le principe de la campagne était le suivant : Faire de la passion moto le point d’entrée pour parler prévention en jouant sur l’analogie de la passion amoureuse au quotidien et celle de la moto.
Vous me direz y a pire comme job. Je confirme. Surtout que la campagne a été très appréciée par les motard(e)s présents et que perso, j’ai adoré toutes ces discussions mêlant passion et prévention. C’était vraiment cool.
Et puis j’ai pris une méga claque….!!!!
Je ne sais pas si c’est car je n’y connais rien au monde du circuit, aux pilotes et que c’était mon premier Bol d’Or (surement les 3) mais je suis restée complètement bluffée, estomaquée et sans voix devant cette course absolument hallucinante !
Sincèrement, rouler à 300 km/h sur une piste et surtout le faire pendant 24 heures me paraissait complètement dénué d’intérêt et de sens.
Ouais, j’avoue, c’est méchant mais je m’attendais un peu à voir des fous furieux, des toqués de la vitesse, voire même des mecs qu’avaient laissé leurs cerveaux sur le bord de la route et bien non. J’ai découvert de vrais athlètes prêts à en découdre avec le tour de l’horloge et ce avec une sacrée dose de concentration, de ténacité, d’endurance, de courage.
Comme à l’Enduropale du Touquet, j’ai retrouvé cette ambiance survoltée quand sonne le départ et surtout cette ferveur populaire incroyable !
Franchement, je pense qu’il y a quelque chose de l’ordre des Jeux Antiques dans toutes ces courses d’endurance. Un peu, comme si les pilotes, gladiateurs cuirassés des temps modernes, avaient décidé de se livrer, de s’offrir et d’offrir en pâture leurs destins à toute berzingue sous les yeux d’un peuple dont il faudrait combler le désir d’effroi et d’adrénaline.
Oui. Ouvrons les gaz. 3, 2, 1 go !! et Alea jacta est !
Oui, c’est ouf Sophie.
Et pourtant rien ne semble laissé au hasard. Un petit tour dans le paddock de l’équipage MGT 94 Yamaha (merci à Patrick Jacquot de La Mutuelle des Motards pour la visite) suffit à comprendre que c’est toute une équipe qui se donne à donf pour ces 3 pilotes ! Pas le droit à l’erreur, encore moins à la panne ou pire à la chute…A chaque instant ils se battent tous contre le chrono. Stupéfiant.
Et les filles ne sont pas en reste !! Pas moins de 5 filles sur la grille de départ dont Lucy Glöckner, la pilote allemande, qui s’imposera en tête du classement mais aussi Margaux Wanham à la 51e place puis le Girls Racing Team 54e.
Bravo les nanas !
Des filles en Or ? J’en ai rencontrées deux en la personne de Lili (Aurélie Hoffman) et Marthe Clavel qui se sont lancées avec détermination dans le Bol d’Argent. Une malheureuse chute (causée par un pilote bouuuu) forcera Lili à abandonner mais Marthe continuera, sans rien lâcher, jusqu’à apercevoir le drapeau à damier noir et blanc. (Bon courage Lili pour ta blessure, remets toi bien ma belle).
Alors oui moi aussi j’ai acheté un tee-shirt Honda Race avec écrit CBR (ok, c’est pas CRF..mais fallait bien choisir ses couleurs et j’allais tout de même pas faire une infidélité à ma marque.)
Et oui, moi aussi, je me suis habituée à ce son lancinant et assourdissant de la course, même que quand ça s’arrête, tu te demandes ce qu’il se passe.
Bref, pour résumer, je vais vous sortir une belle lapalissade mais la communauté motarde est définitivement aussi vaste que passionnante. En quelques années, j’aurais découvert les bikers tout patchés partout Harley, les motards sortis d’un mag de mode même que leurs barbes brillent autant que leurs chromes, les voyageurs baroudeurs qui ne rêvent que d’horizons illimités, les traileux renifleurs de pistes en tout genre et surtout en tout terrain …et maintenant les pistards. Et bien, d’aucuns je ne me permettrais de juger car je m’aperçois à quel point l’ADN reste le même pour toutes et tous : la passion.
Plus que jamais, en regardant ce 81ème Bol d’Or avec mes yeux de motarde débutante, j’ai pensé à cette phrase de Paul Ardenne : « piloter une moto, c’est célébrer la vie à chaque instant et tout autant à chaque instant pouvoir chuter, cette même vie volontairement mise en péril. » T’as pas tort mon Paulo, alors les ami(es), roulez comme vous aimez, passionnément et surtout vivez, motard !!
Vous pouvez suivre les aventures de Lili sur son blog Lil’Viber.
Plus d’infos également sur le site Mag’Motardes de Lydia Truglio Beaumont, super pilote pluridisciplinaire.
Cafe racer festival 2017
Flat Track: Go fast & turn left !
Ce week-end, j’ai décidé de tracer au Cafe Racer Festival 5 – Officiel qui se déroulait, as usual, au défoncé mais non moins mythique autodrome de Montlhery.
C’est joli le mot autodrome et c’est très joli ce que j’y ai vu là-bas.
Dans le désordre, des belles motos (ou pas), des stands déjà-vu (ou pas), plein de retrouvailles, bisous bisous les amis, et surtout, surtout, surtout du Flat Track !
Alors désolée d’avance mais perso j’ai complètement focus dessus.
Voir ces motards comme des chiens fous tout excités s’affronter dans un dérapage continu vers la gauche et sans freins-avant est extrêmement réjouissant.
J’ai adoré ces courses et ce truc un peu edgy, dirty, crado, freaky…ouais et je kifferais trop trop en faire une fois et en revoir plein de fois…
Le tout terrain quand ça te démange…
Exactement 8 heures après être revenue de ma sortie tout terrain dans le Vexin, me voilà prise de grattouilles intenses..très intenses.
A 4h du mat, j’aurais pu me jeter nue sur un mur en crépi, passer mon ventre à la râpe et mon cou au papier de verre !
Je craque. SOS médecin débarque et paf ! 1 piqure d antihistaminique !
J’apprends que je me suis fait attaquer par des chenilles processionnaires ? !!! Faut dire qu’on a bien roulé dans les sous-bois et qu’on a du en déranger quelques unes sur notre passage. 🙂
Jamais je n’avais pensé à ce type de risque en faisant du tout terrain…
Le bourbier du Vexin
Grosse sortie TT dans le Vexin (Ile-de-France) ce 9 juillet 2017.
Il avait prévenu le bougre d’Adrien. C’était pas une sortie pour les débutants.
okay, mec !
Mais, suis-je débutante ? Comment le savoir ? Ben y aller…!
Fallait bien que je fête mes 5 mois d’acquisition de ma super Honda 250 et mes 5 mois de TT.
ça a commencé diablement fort ! C’est quoi ces fucking mares (étangs ? mer ?) de boue partout ? Sérieux, y a pas eu la canicule dans le Vexin? Visiblement non. Les bourbiers sont bien là…Et parfois ben, t’as pas le choix, faut y aller, DEDANS. J’ai donc pris mon premier bain. Joli. Les 30 premiers kilomètres furent particulièrement hard. Une fois de plus, je me suis dit que je m’étais mise dans un beau merdier. Et puis, en fait, après, ça a été. Des ornières piégeuses dans les herbes hautes, de la piste, des pierriers, des montées bien caillouteuses, des passages en sous-bois à finir aussi feuillu que les arbres, le tout en transpirant à grosse goute mais en kiffant grave à fond les gazzzz !!
Conclusion
1) ne pas de suite déménager dans le Lot, l’Auvergne ou les Pyrénées. Non, en Ile de France tu peux t’éclater en TT !
2) penser peut être néanmoins à déménager pour installer une pièce « lavoir » . Car là, heu, c’est une tranchée mon appart ! Et je lave où mon barda, now !!!!
3) Investir dans un camel bag, des sacoches étanches Enduristan, un pare pierre, un gps, un compte chez Elephant Bleu….et beaucoup de W40 !
4) Et puis, bien sûr, y retourner dès que possible pour toujours apprendre et progresser !
Pour connaître ma petite mésaventure suite à ma sortie…c’est ici !!!
Dunkerque : Cap au nord !
La Paris-Dunkerque, tout comme le Paris-Dakar, ne part pas vraiment de Paris et n’arrive pas tout à fait à Dunkerque. Ca fait un point en commun et pour tout vous dire, c’est à peu près le seul.
A la Paris-Dunkerque, il n’y a pas de dune, ni de désert, il n’y a pas non plus de classement, ni même de podium et encore moins Adrien Van Bereven.
– « Ben alors, y a quoi Sophie ? «
– “Eh bien, y a 200 tintins trépignants. Des vrais et des faux amateurs, des vieux (brelons), des jeunes pimpantes bonnet 1200 et même des side-cars égarés depuis Moscou, tous joyeux et excités à l’idée de faire 700 km dans les chemins et surtout à mettre 3 jours pour l’accomplir. Voilà.”
– « Et puis, y a quoi ? »
– “‘Hé bien ensuite, c’est plat.” Oui, plat. Plat comme les œufs, comme Jane, comme le pays de Brel. Les Hauts de France, s’ils sont en haut sur la carte, sont en réalité très en bas comparés au niveau de la mer, ça plafonnerait à 98 mètres d’altitude en moyenne, du coup pour tenter les sauts de cabris dans les rocheuses, passes ton chemin et choisis plutôt la Cathare Trail.
– « Mais, pourquoi y aller alors ? »
Parce qu’on s’amuse bien dans les ornières… Un peu de boue, un peu de craie, un peu de reliefs dans les sous-bois…et puis surtout des ornières. Que ce soit sur le parcours extrême ou l’aventure, les petits chemins en sont bourrés.
Aïe aïe dans le pays d’la Houille. Ils ont été plus d’un à y laisser une cheville, un bout de carénage, un tibia, une clavicule. C’est que c’est traitre une ornière ! La PDK est idéale pour te faire comprendre que l’expression “sortir de l’ornière” (qui voudrait dire “sortir de la difficulté”) est une totale ineptie. C’est bien tout le contraire : l’ornière, si tu veux t’en sortir et bien surtout t’en sors pas ! Une fois que t’es dans ton ornière, tu y restes ! Tu t’y cales et peu importe si l’herbe commence à te chatouiller les aisselles, que celle d’à coté à l’air plus cool, que merde, t’aurais pas dû t’engager. Trop tard, ton ornière, c’est ta croix.
Parce que ça file droit et que c’est drôlement excitant ! Perso, je ne suis jamais allée aussi vite debout sur ma meule dans un chemin. Un vrai stage pour apprendre à jouer avec les vitesses en position verticale. Et puis ce crépitement de la caillasse qui chante sous tes roues, la poussière qui réduit la visibilité quand soudain, paf, apparait un pierrier à t’en déchausser les molaires…Oui, j’ai eu parfois très chaud en montant dans le Nord, mais quel régal !
Parce que c’est tout de même bien crevant. 700 km en 3 jours : fingers in the nose ? Pas si certaine. Moi qui pensais allumer un bbq tous les midis et ben walou. T’avales ta boîte de thon, puis tu ré-enfourches ton brêlon !Plus que la technicité des parcours, la vraie difficulté de la PDK réside, selon moi, dans le rythme des étapes, dans l’endurance et donc la vigilance constante que tu dois avoir.
Parce que c’est beau. Oui, c’est beau. Je les ai beaucoup aimés ces paysages à l’horizontale. “Avec des cathédrales pour uniques montagnes, et de noirs clochers comme mâts de cocagne” J’ose rajouter, mon cher Jacques (Brel), “et des éoliennes comme seules compagnes.” J’en ai jamais vu autant. Comme je n’avais jamais traversé autant de champs de colza. Diable, si t’aimes pas le jaune, fais vite demi-tour car c’est une mer safranée que tu traverses pendant 3 jours, de l’huile pour les frites, et surtout du baume pour le coeur
Big up à la team @Cocoricorando Paris-DunkerqueYann, Laurie et tous les autres qui gardent le cap de ce vaisseau amiral qu’est la PDK. Special thanks to Gilles pour m’avoir supportée et avoir porté tout mon barda, pour ses conserves, et ses photos qui ont autant la classe que celles que tu as quand tu conduis ton side-car dans les chemins, to Damien qui a autant d’humour que de talent au guidon de son AT, to Yves qui m’a fait re-aimé les ours…et à toutes celles et ceux qui souriaient derrière leurs masques boueux. Big up aussi Antoine qui m’a ouvert la voie du March Moto Madness et de la PDK…see you à la Cathare; brother ! Enfin, @Christian Cardin et à son projet incroyable de reconstruire le navire cathédrale de Jean Bart. Merci pour ton accueil, ta passion aussi grande que ton hospitalité. http://www.tourville.asso.fr/
L’écriture de ce petit texte s’est accompagnée notamment d’une bien jolie balade musicale avec mes potes Boby et Johnny,un titre qui tombe à point nommé, Girl From the North Country. 😉
Le K du PDK
La première fois qu’on m’a parlé de la PDK, vous pensez bien que j’ai immédiatement pensé au Parti Démocratique du Kurdistan.
Du coup, ça a été un vrai soulagement de savoir que c’était simplement : le Paris-Dunkerque.
Enfin « Le » ou « La Paris-Dunkerque ».
Car sur ce point, j’vous avoue que ce n’est pas encore hyper clair.
Il y a un petit côté transgenre tout de même.
Entre LA balade rando de courtoisie à nos amis ch’tis et LE rallye.
Évidemment bien sûr, Le rallye du Paris-Dakar.
D’après Cocoricorando, l’équipe organisatrice, tout serait en effet parti du mythique rallye et l’envie d’en faire une version plus rigolote.
Après tout, à quelques lettres alphabétiques et quelques milliers de kilomètres près, pourquoi on s’emmerderait aussi.
Résultat, le PDK fait le plein et les places s’arrachent comme des pti’ pains ! Y a même une liste d’attente !!!!ARghhhhgh…..Faut dire, c’est drôlement excitant de faire 7l00 kilomètres de petits chemins pour rallier Dunkerque alors que c’est à 3 heures d’autoroute.
Un vrai itinéraire bis bien pensé pour offrir 3 jours de roulage en mode trail et 3 nuits de bivouac. oui ! oui !Me voilà donc embarquée dans l’aventure.
A priori, j’ai tout ce qu’il faut, la Honda, les bottes (enfin !), une tente, un sac de couchage et même un tapis de sol !! (NDLR : au Japon, je n’en avais pas et j’en ai bien bavé.) Pour le reste, et bien, je pense m’accoutrer comme pour mon trip dans l’Himalaya vue la superbe météo pourrie des derniers jours.
Et ça, c’est la méga classs à Dallas.
Nous devrions ainsi être 200 à partir (et j’espère autant à arriver !)
Pour des raisons de sécurité, nous roulerons par petit groupe de 5 engins environ. Perso, je pense aussi que ça fait moins “campagne néo-rétro napoléonienne ».
Sérieux, vous imaginez 200 gus pétaradants dans les bourbiers alors qu’un brouillard laiteux enveloppe la campagne anodine ???..….oups, je m’éloigne moi.
Bref.
Pour ma pomme, je squatterai un petit équipage super cool (enfin pour le moment, lol) puisqu’il sera constitué de Damien (et sa super Africa Twin); de Gilles et Thomas qui viennent avec leurs side-cars Ural, une première paraît-il pour le PDK.Deux ruskovs, deux nippones…. ça sonnerait pas un peu « le Paris-Kolkhoze » ou « la Paris-Kamikaz » tout ça ?
Ces bottes me bottent
These boots are made for…riding !
C’est bon, vous pouvez reprendre une activité normale, Sophie Sinatra a enfin trouvé celles avec qui elle allait pouvoir faire la paire : les TCX boots drifter waterproof = “Des bottes étanches pour vagabonder” !
J’adore l’idée mais surtout elles ont ce que je recherchais : renforts des malléoles, du tibia du talon et de la pointe du pied, le tout pas trop rigide et surtout dispo en 36 ! Le pied.
J’ai bien failli dormir avec.
hé !!! TCX Focus on Boots, if your looking for a muse !!
C’est comme une aiguille dans une botte de foin
Sincèrement, je suis à la limite du nervous break down rétinien en découvrant depuis quelques jours la multitude de modèles de bottes moto tout terrain.
A priori y a du choix, beaucoup de choix !!!!
Entre les propositions de couleurs (d)étonnantes en mode perroquet, les noms super poétiques : Gaerne SG J, WULF, Cougar (pour les femmes, wtf ?!), Tech 7, TCX boots drifter…et surtout les détails techniques : Semelle TCX ultra résistante à l’usure ou encore semelle ISS (Incorporate Steel Shank) avec un renfort en acier, voire semelle recouverte d’un matériau EVA anti-chocs, fermeture 3 boucles, protections tibia, mollet et talon en plastique moulé injecté…bref, là, je vous ai perdu.
Et puis, il y a les bottes pour l’enduro, le quad, le trial et ce n’est pas pareil !
Je vous vois me dire : « Sophie, pour les filles, y a bien des talons hauts, petits, carrés, plats, pointus, de 5 /7 /12 cm et alors les couleurs et les matières n’en parlons pas ! »
Certes.
Pourtant c’est simple, je veux juste des bottes pour faire du tout terrain orientées enduro qui peuvent m’accompagner dans mes voyages, pas trop lourdes, pas trop rigides surtout, étanches si possible, pas trop moches non plus quand même, et si elles pouvaient couter moins cher qu’une paire de Louboutin ça le ferait bien, le tout en 36 max 37. Merci »
Et là, c’est le drame. Avec une longueur de 22 cm (je viens de mesurer), ce n’est pas des pieds que j’ai, c’est des moignons.
J hésite encore entre l astronaute ou le snowboarder… qu en pensez-vous ?
Le lapin m a livré 2 paires de bottes aujourd’hui! À ma droite la Kenny ! À ma gauche la Shot ! Et dedans mes petons aussi à l aise que dans des chaussons en plomb.
Je vais les garder toute la journée pour voir celle que je préfère et pour faire marrer mon voisin.??
Tout ça pour vous dire que j’ai bien failli me lancer dans l’écriture d’un pamphlet sur l’ostracisation des petits pieds dans le monde de l’off road, (article qui aurait sans nul doute passionné le monde du 2roues), mais je me suis retenue….
En effet, j’ai trouvé sur le super groupe Trailliste, plein de conseils et quelques références pas trop mal qui pourrait peut-être m’aller. Prions.Il y a une chouette paire, les TCX Boots Drifter..qui m’ont l’air pas mal.pas mal non ? Et elles existent en 36 et 37 ! Par contre, ça douille….
Bon, ça va me couter un bras, ce qui vous en conviendrez, est un comble pour protéger mes pieds. Mais, la sécurité n’a pas de prix et mes orteils non plus. Paraît-il que Cendrillon va faire la Paris-Dunkerque donc, va falloir vite que je me décide, histoire que je ne termine pas à côté de mes pompes (ok, je sors).