March Moto Madness

One step beyond!

Il y a des événements comme ça. Où tu sais que t’as vécu un truc tellement intense et tellement cool que t’en as même du mal à couper ton bracelet d’accréditation au poignet. Eh bien, March Moto Madness fait partie de ceux-là.

Soyons sincères, j’y suis allée avec un peu d’appréhension. Faut dire que la vidéo de l’édition précédente était pour le moins explicite sur le programme :
un week-end tout terrain avec du bourbier, des ornières, des parcours avec franchissements, des bosses et tutti quanti ; mais surtout avec 80 mordus de off road en gros trails.

https://www.youtube.com/watch?v=7faXZ9yaRfc

Regardez moi ces tarés !

C’est pas la taille qui compte c’est ce qu’on en fait. ok ?
Du haut de ma super nouvelle selle de 875 mm de ma respective toute nouvelle Honda 250 CRF L, j’ai un poil douté. Avec ma mini expérience enduro de quelques jours dans la jungle thaïlandaise, allais-je m’en sortir à Dreux au milieu des dingos ? Et puis, bon, allez, je suis un peu barge aussi alors j’ai contourné l’appréhension en pensant surtout à Madness, le groupe, qui chantait « One Step Beyond ».

Un pas plus loin.
Une roue plus loin, c’est du kiff kiff Sophinette, non ?
Et j’ai bien fait. Le terrain de jeu de MX School de Teddy Bertin est juste parfait pour apprendre et progresser. Il y en a absolument pour tous les niveaux : néophytes, amateurs ou confirmés welcome !

Les différents « manèges » sont top car il est possible non seulement de bourriner (ou pas) mais surtout de choisir dans les parcours les éventuelles bifurcations « advanture » versus « extreme ». Perso, j’ai pris mon pied sur chacun.
Personne ne te juge, personne ne se moque, tout le monde y va de son bon conseil. Résultat ?
J’ai beaucoup appris : Charger le cale pied extérieur dans le virage, s’avancer sur la moto, regarder loin, ouvrir les coudes, rester souple et puis surtout éviter de faire de l’apnée

Pour le coup, je n’ai pas manqué d’air quand j’ai mis un peu trop les gazzzz façon Steeve Mac Queen pour survoler une ornière bien marécageuse.
Résultat : Bim boum plaf en mode pilaf ! La Sophie, version grain de riz, bien planté.

 
Vous serez sympas de faire la vidange aussi..hein, les gars ? 🙂
et merde…déjà, que j’ai pas les bonnes bottes…

Un petit vol plané, un futal cramé, un sélecteur de frein retourné…et au final plus de peur que de mal ou devrais-je dire de mâles. Oui, je dois préciser qu’être une gonzesse à March Moto Madness, c’est être traitée telle une déesse. (NDRL : nous étions 2 filles à rouler au milieu de 80 garçons). En vrai genlemen riders, ils ont donc accouru pour m’aider et remettre d’aplomb ma moto. Merci guy’s !! Bref, Queen…plus que Steeve Mac Queen.

Le vrai roi était lui bien présent. J’ai nommé Monsieur Jean-Pierre Goy. Alors, là, c’est bien simple. Quand Master Goy roule : tu relèves ta visière, tu admires, tu observes et tu essayes éventuellement de comprendre. Car oui, ça te décrotte franchement la rétine de voir de telles prouesses avec des motos de plus de 200Kg. Soudainement, mon niveau est carrément tombé dans le négatif. 

Alors, quand Jean-Pierre est venu me dire :
« vas-y, Sophie, roule, je te regarde ».
Punaise, je me suis sentie aussi à l’aise qu’un cul de jatte dans un concours de course à pied.

 Et oui, c’est pas tous les jours que Dieu te regarde quand même.
1) Il a eu la gentillesse de ne pas ruiner mes rêves de faire un jour « convenablement » du tout terrain. (Ou était-ce de la politesse ???)
2) Il m’a donné de super conseils : être plus mobile sur la moto, moins tendue (tu m’étonnes Simone), respirer, prendre plus large les virages…
Bref, au top. Merci Jean-Pierre !

J’allais pas vite pour la photo…évidemment

C’est fou, tout ce que j’apprends. Il n’y a même pas 1 an, JPG c’était Jean Paul Gauthier, ou un format de fichier photo. Maintenant, JPG, c’est Jean Pierre Goy. 🙂
 Au final, le plus dur au March Moto Madness c’est de se rappeler les noms des différents terrains : Le Serpent magique, les Trolls, les Gnomes, Les Elfes… !
A l’arrivée, les échanges entre participants étaient féériques. « Je reviens du heu…Serpent à plumes ?» « Ah oui, moi j’ai fait les lutins » « Et les 7 nains, ils sont comment ? ».  Mais n’était-ce pas là au final le but recherché ?
Créer un immense parc d’attraction pour grands enfants en mal de boue et d’adrénaline.

Mon plus beau sourire !

Je ne sais. Ce dont je suis certaine c’est qu’il va en falloir du temps pour décrotter mon enthousiasme et mon euphorie après ce March Moto Madness.
Oui, les amis, la passion, ça ne se passe pas au karcher. Ca te colle, ça te démange, ça te gomme, ça te dégomme. La passion, c’est comme la boue.
Pour ma part, je vais en garder un peu sur ma moto, juste par plaisir, juste pour me dire que j’ai pas déconné en achetant ma Honda, juste pour me rappeler ces 4 premières années de moto et pour confirmer ce sentiment:

Sophie, t’es sur la bonne route, la tienne.

Share: